No-Vox

Campagne pour la libération de malades détenus au Kenya

mardi 13 mai 2008

Camarades,

Des centaines de Kenyans pauvres, malades sont illégalement détenus après leur sortie d’hôpital. La raison ? Ils sont trop pauvres pour payer leurs dépenses médicales. C’est inacceptable. Pouvez-vous nous aider ? Nous devons monter au créneau pour les Kenyans.

Malgré les différentes promesses de nos leaders politiques sur l’accès aux soins de santé et particulièrement pour les catégories les plus pauvres de la population, il est consternant de constater que, pour cause de non paiement de leurs soins médicaux, des personnes sont indéfiniment détenues, pour certaines, dans des hôpitaux publics.

Nous, militants de Kengo qui travaillons avec les défavorisés, pensons qu’il est temps de s’organiser pour aller de l’avant. Le coà»t de la vie continue d’augmenter alors même que le gouvernement augmente les impôts. Nous pensons qu’il est temps de faire une campagne pour protéger nos intérêts et demander de réels changements.

En ce qui concerne la santé, *nous demandons la libération de tout les Kenyans qui sont illégalement détenus dans des infrastructures sanitaires,* qu’elles soient privées ou publiques. Nous ne pouvons accepter que des structures gouvernementales soumettent des Kenyans malades àdes traitements inhumains. Des travailleurs sociaux sont détachés dans chaque installation gouvernementale. L’existence d’indigents détenus pendant des semaines montre simplement l’échec de ces fonctionnaires dans leur mission. *Tous les fonctionnaires et leurs supérieurs travaillant dans des structures publiques où des gens sont détenus illégalement après leur sortie d’hôpital, devraient être sanctionnés par de sévères mesures disciplinaires.*

Pour vous donner une indication de la profondeur du problème, nous avons visité la maternité "Pumwani Maternity Hospital" le 22 avril dernier à Nairobi. Voici ce que nous avons rencontré :

33 femmes étaient détenues là-bas. Parmi celles-ci, 26 avaient accouché sans complications mais n’étaient pas capable de payer les 3 400 shillings kenyans (35 euros) demandés par l’hôpital. A cause de ce défaut de paiement, elles sont non seulement détenues depuis une semaine pour certaines àplus de trois mois pour d’autres, mais de plus, elles sont soumises àdes traitements inhumains et cruels. Bien qu’il y ait des lits vides dans la maternité, deux des femmes détenues avec leur bébé doivent dormir dans un lit simple ; elles sont très peu nourries (pour autant qu’elles le soient) ; il y a eu des cas de violence de la part des gardiens ; l’une a vu ses vêtements confisqués après avoir accouché d’un bébé mort-né et les visites leur sont interdites pour prévenir d’éventuelles évasions. 5 de ces femmes sont des déplacées (réfugiées àl’intérieur de leur pays).

Kengo a essayé de payer leurs frais quand c’était possible, et nous avons eu des contacts avec les fonctionnaires. Cependant, nous pensons que le problème est national et trop important pour qu’une organisation fasse les paiements. Nous demandons l’aide d’organisations extérieures.

Nous avons besoin d’une *aide juridique* pour porter ces cas devant la justice et pour juger si les droits àla liberté et contre la détention illégale ont été atteints. Les institutions travaillant dans des campagnes de santé, de droits de l’homme, y compris celles qui travaillent sur les objectifs du Millénaire pour le Développement ainsi que toute autre organisation luttant contre la pauvreté, peuvent nous soutenir.

Vous trouverez ci-dessous une liste des femmes détenues au "Pumwani Maternity Hospital" et la durée de leur détention (au 20 avril) :

1. PERIS KALUKI, depuis le 15 mars 2. JOYCE WANJIRU, depuis le 21 mars 3. LUCY WAITHERA, depuis le 18 février 4. JUDY ANYANGO, depuis le 16 mars 5. RUTH WAITHERA, depuis le 29 mars 6. AGNES NYAKIO, depuis le 4 mars 7. LINDA ROBAI, depuis le 21 mars 8. JANE NDUNGE, depuis le 29 février 9. BERNDETTA MUENI, depuis le 5 février 10. SUSAN MUTHONI, depuis le 1er mars 11. WINNIE MUTHONI, depuis le 25 mars 12. TOBISTA ADHIAMBO, depuis le 21 mars 13. MARY NJOKI, depuis le 12 mars 14. ZUHURA WANJIRU, depuis le 7 mars 15. DIANA WAIRIMU, depuis le 23 mars 16. MARY WANJIKU, depuis le 19 mars 17. GRACE ADONGO, depuis le 18 février 18. JACQUELINE ACHIENG, depuis le 6 mars 19. SARAH OMOLLO, depuis le 28 février 20. LILIAN ATIENO, depuis le 13 mars 21. DIANA MUSEVE, depuis le 15 mars 22. FLORENCE AOKO, depuis le 19 mars 23. KEZIAH WANJA, depuis le 10 mars 24. MAGDALINE ATEMA, depuis le 15 mars 25. MILLICENT AKOTH, depuis le 2 mars 26. JOSTINA MBITHA, depuis le 16 mars

Aidez-nous àrétablir la dignité de ces femmes, de leurs familles et leurs enfants. Notre futur en tant que nation dépend de notre faculté à venir en aide àses membres les plus faibles pour en sortir plus fort comme peuple. Ces femmes n’ont pu réunir 3 400 shillings. A cause de leur détention illégale, le gouvernement leur demande maintenant jusqu’à 30 000 shillings, presque 10 fois la somme qu’elles n’ont pu payer au départ. Trois ont perdu leur enfant durant l’accouchement et sont détenues également sans pouvoir pleurer la perte de leur enfant. Combien de temps de pauvres gens souffriront-ils du manque total de compassion des autorités ?

Nous transmettrons une liste d’adresses électroniques des responsables, ainsi que celle du ministre de la Santé, pour ceux qui veulent écrire et protester contre le traitement inhumain envers les Kenyans et le déni de leurs droits fondamentaux

Aidez-nous !!!

Si votre organisation veut prendre part àla campagne "Someone Must Speak Up for Kenyans", contactez nous.

KENGO Secretariat Grassroots Organisations P.O. BOX 22708-00100 NAIROBI, KENYA TEL1 : + 254 (0) 20 356 1313 TEL2 : +254 (0) 20 235 1383 TEL3 : +254 (0) 20 235 1413 FAX : +254 (0) 20 235 1341 CELL1 : + 254 (0) 722 747 575 CELL2 : + 254 (0) 723 489 463

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