Solidarité avec les Sans du Japon à Paris
vendredi 5 octobre 2012
A Paris, mercredi 26 septembre 2012, plus d’une cinquantaine de familles, militants et militantes du DAL en France et du réseau No-Vox ont occupé la maison de la culture du Japon à Paris. Cette action symbolique est un soutien aux sans abris du Japon. Le vice-président de la maison a fait savoir qu’il transmettrait à l’ambassade notre demande de prise en considération des revendications des sans abris japonais !
Les municipalités de Tokyo multiplient les explusions des sans logis des parcs publics ces derniers mois (le parking sous-sol de la mairie de l’arrondissement de Shibuya, le park Mitake de Shibuya où s’organise la cuisine collective et le campement des sans abri pendant la nuit, le parc Miyasita de Shibuya qui a été transformé en Parc NIKE, le parc Tatekawa de l’arrondissement de Koto où les travaux d’amenagement s’effectuent).
Toutes les évacuations ont été effectues sans aucune proposition respecteuse de la demande des sans abri !
C’est la violation évidente du droit au logement protégé par l’art. 11 du PIDESC (Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels) signé par le gouvernement japonais. Malgré l’obligation du respect du droit au logement indiquée dans le PIDESC, le gouvernement japonais a donné un consentement tacite aux municipalités qui ont effectué les explusions sans relogement à plusieurs reprises. Nous ne pouvons plus laisser le gouvernement japonais bafouer les accords internationaux.
Un militant a été arrêté au cours de la manifestation contre l’évacuation des sans abri du park de Tatekawa. Il a fait 4 mois de prisons dans la situation resemblante à la torture sans jugement (confinement dans la cellure de punition, interdiction de la visite sauf l’avocat etc.) Le procès est en cours. La manifestation pour le droit à la vie n’est pas un crime. La liberté de l’expression pour revendiquer la vie en dignité à tous constitut le droit fondamental. Le gouvernement japonais doit respecter les droits fondamentaux.
Nous revendiquons au gouvernement japonais :
1. L’arrêt immédiat des explusions des sans abri du parc tout en respectant le droit au logement protégé par l’art. 11 du PIDESC signé par le gouvernement japonais.
2. La négociation avec les sans abri qui sont dans le parc pour chercher une solution, respectant la dignité des sans abri.
3. Le respect de la droit à la liberté de l’expression.